déconner

déconner

déconner [ dekɔne ] v. intr. <conjug. : 1>
• fin XIXe; de dé- et con
Fam.
1Dire, faire des bêtises, des absurdités. débloquer, déraisonner. « Ce que je pouvais déconner, pardon, dire des bêtises, quand j'étais môme » (Queneau). Il déconne à pleins tubes.
2Plaisanter. blaguer, rigoler. Faut pas déconner avec ces choses-là ! Allez, assez déconné, soyons sérieux ! Arrête de déconner ! Sans déconner, abrév. (1978) sans déc' [ sɑ̃dɛk ] :sérieusement.
3(Choses) Mal fonctionner. Ma montre déconne complètement.

déconner verbe intransitif Populaire Faire ou dire des sottises, des absurdités ; débloquer : Il était ivre et il s'est mis à déconner. S'amuser, faire la fête en ne se préoccupant plus des convenances. Ne pas fonctionner, ne pas concorder : La télé déconne.

déconner
v. intr. Fam.
d1./d Dire ou faire des conneries. Vous avez fini de déconner?
d2./d Il y a quelque chose qui déconne, qui ne marche pas.

⇒DÉCONNER, verbe intrans.
Vulg. Dire ou faire des conneries. Quand je suis saoûl, je déconne (...) je sais plus ce que je dis (MÉTÉNIER, Lutte pour amour, 1891, p. 212). Un exalté qui déconnait à tort et à travers dans la politique (ARNOUX, Crimes innoc., 1952, p. 184) :
— Dis donc, tonton, demanda Zazie, quand tu déconnes comme ça, tu le fais exprès ou c'est sans le vouloir?
QUENEAU, Zazie dans le métro, 1959, p. 20.
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. déconnage. Action de déconner; résultat de cette action. Nous voulons fonder une revue libre où tout puisse trouver place (depuis les plus sublimes rêves hyperphysiques (...) jusqu'aux plus larges (...) déconnages) (SMET, Nouv. arg. de l'X, 1936, p. 201).
Prononc. :[], (il) déconne []. Étymol. et Hist. [XVIIIe s. Piron cité par A. Delvau, cf. infra]; ca 1865 « sortir du con » (DELVAU, Dict. érot. mod.); 1883 au fig. (L. LARCHEY, Dict. hist. arg., Nouv. Suppl., p. 52). Dér. de con; préf. dé-; dés. -er. Fréq. abs. littér. :27.

déconner [dekɔne] v. intr.
ÉTYM. 1883; de 1. dé-, con, et suffixe verbal; le sens initial érotique est vx ou très rare; le passage de ce sens au sens 1 n'est pas clair (métaphore de « sortir du vagin » ou croisement avec le sens fam. de con « imbécile »).
Familier.
1 Dire ou faire des absurdités, des « conneries ». Débloquer (II.). || Arrêtez de déconner ! || Déconner sur, à propos de qqch.Faut pas déconner ! : il ne faut pas exagérer. || Tu déconnes ! : tu te trompes (ou : tu mens, ou aussi : tu plaisantes). — ☑ Sans déconner : sans blague. → Sans mentir, sans rire. || Sans déconner, il est drôlement fort. || Sans déconner, il a vraiment dit ça ?Abrév. fam. : sans dec' [sɑ̃dɛk]. → ci-dessous, cit. 4.
1 — Des idées moi ? Dis donc tout de suite que je déconne !… Vas-y ! des idées !
Céline, Mort à crédit, in Romans, t. I, Pl., p. 561.
2 — Ce que je pouvais déconner pardon : dire des bêtises quand j'étais môme.
R. Queneau, Loin de Rueil, p. 147.
3 — (…) Quand pourra-t-on passer une soirée sans parler politique ?
— On n'a pas parlé : on a déconné.
— On a déconné sur de la politique.
S. de Beauvoir, les Mandarins, p. 467.
4 Sans dec',
j'vous jure qu'c'est vrai, les mecs.
Renaud, Mistral gagnant, « Sans dec' », p. 72 (1978).
2 Agir de manière gratuite ou absurde, pour s'amuser. || « Finalement vous tirez (volez à la tire) pourquoi ? (…) on fait ça pour déconner » (Interview, in Libération, 13 mars 1978, p. 20).
3 (Choses). Ne pas aller; mal fonctionner. || La radio déconne. || J'ai l'impression que ma montre déconne. || Il y a quelque chose qui déconne, dans ce programme.
DÉR. et COMP. Déconnage, déconnant, déconneur. Déconophone.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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